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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 17:28
TOUS AU LAZARC19828338-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20111012 045128
 
de Christian Rouaud
documentaire sorti le 23 Novembre 2011
A VOIR absolument !
C'est une fresque sociologique passionnante (pas seulement pour les nostalgiques des années 70 !).
Toute l'histoire du plateau du Larzac et de ses luttes contre l'armée y est retracée. On y voit l'arrivée de Lanza del Vasto qui parle aux paysans et leur recommande le jeûne (!), les hippies qui débarquent en 72/73 avec les cheveux longs, guitares et seins nus (l'un des protagoniste dira que c'était l'innocence, l'enthousiasme,...), les grands rassemblements et marches mais aussi les ruses contre l'armée, les discussions interminables, etc...
Intéressant de voir que malgré l'arrivée de Mitterrand en 1981 qui a mis fin définitivement à leur lutte contre l'armée, ils ont continué et continuent encore par la voix de José Bové à lutter car finalement c'est devenu leur raison d'être et ils ont connu à travers cela tellement de solidarité et de fraternité qu'ils ne peuvent pas s'arrêter pour "retourner dans leur ferme isolée" comme le dit l'un des piliers de ce mouvement.
On pourrait dire qu'ils en ont fait du "Larzacisme" et du coup ne peuvent plus sortir de cela ni même en être conscients semble-t-il.
Julie
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Un monument! C'est effectivement à voir absolument! C'est toute l'histoire du plateau du Larzac qu'on découvre ou re-découvre grâce au témoignage des protagonistes et des images d'archive. C'est la solidarité des paysans, mais aussi l'arrivée d'utopistes qui s'y installeront, de hippies qui y passeront, tous combattant pour une même cause et formant une communauté qui exsite toujours aujourd'hui après toutes ces années. Il y a aussi le passage de Lanza del Vasto qui fera jeûner les paysans. C'est très bien filmé, les images sont magnifiques, on pleure, on rit. A voir vraiment.
Marion

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Un film qui montre ce qu'une résistance de 10 ans a demandé en persévérance et a permis de révéler comme qualités : talents de chef, goût de la fête, force de l'union, autonomie, sens du partage et de l'entraide, frugalité, risque de la perte. Le développement de l'art de la guerre des guerriers pacifiques. Un rude jeu d'Enfants!
Voir ces dizaines de bénévoles heureux de se rassembler et de participer à ce "woodstock politique", comme le nomme José Bové, voir cette grande bergerie érigée dans un élan de bâtisseurs de cathédrale, bien ancrés dans le concret! Quelle ferveur!
Loin des parlottes et des indignations actuelles.
Ce monde alors coloré souligne encore plus la noirceur vestimentaire ou du design d'aujourd'hui.
C'était au temps ou soufflait l'Esprit.
Gardarem cet Esprit-là !
 
Owen

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LE HAVRE19812542-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20110915 103053
 
du Finlandais Aki Kaurismaki
sorti le 21 Décembre 2011
 
Ce film plaira beaucoup aux cinéphiles : il y a de multiples clins d’œil à quantité de films célèbres. La façon de tourner de Kaurismaki est très particulière : jeu des couleurs, personnages hiératiques, paroles sobres, dialogues courts mais grande immobilité des personnages toujours droits dans leur axe qui parlent essentiellement par leurs gestes. Des situations où l’humour jaillit à chaque scène, avec toujours une grande humanité. De nombreuses scènes sont de véritables tableaux, les personnages figés dans l’immobilité, ont un grand impact et parlent beaucoup en ne disant rien, ou si peu. Tout est alors dans les regards, les gestes sobres.
L’histoire semble banale : « Marcel Marx est cireur de chaussures au Havre. Le jour où un jeune garçon africain arrive clandestinement en cargo, Marx décide de le protéger et le cacher. » Mais il le fait naturellement parce qu’il ne peut pas agir autrement. Solidarité des pauvres et des exclus
L’essentiel, c’est que ce film se situe dans un Le Havre mythique qui échappe au temps et au lieu. Les personnages de milieu très populaire sont valorisés : ennoblis par le fait de se tenir toujours droits, immobiles. Plongés dans une situation dramatique, ils font face, rentrent en résistance, agissent avec une grande humanité, se transcendent et atteignent à l’héroïsme mais simplement, parce que ce sont les circonstances qui les y poussent. Ce film est-il anagogique ? Peut-être : le héros du film, Marcel Max, est un paumé, cireur de bottes, qui va se révéler à lui-même et se sublimer à travers un cheminement initiatique vrai, tout en restant ce qu’il est, simple, populaire, véritablement humain.
 

Soledad

 

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LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE19997888-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20120113 050359

 
de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat
documentaire sorti le 11 Janvier 2012
  
                     
 C’est un film très orienté politiquement bien entendu (« contre la droite ») , avec un parti pris sur le choix des cibles à critiquer (collusion hommes, grands groupes, médias). Dans tout ce qui est dénoncé (habilement certes), rien de nouveau pour ceux qui savent voir ce qui se passe (dépendance des médias au pouvoir politique, notion de démocratie, éducation à la paix sociale, etc.), mais intéressant pour ceux qui ne veulent pas voir !
Suite de mise en scène de joutes dans les discours, choix de phrases significatives, formulation des questions des journalistes, etc. autour de thèmes abordés comme : Pluralisme, opinion, indépendance, objectivité ! Et … rôle du « tutoiement » à constater !
Conclusion :
Peut ouvrir les yeux de certains et… Intéressant de voir la manière de le faire.
Tombent dans le piège de ce qu’ils dénoncent à cause de leurs parti-pris, leurs choix : donc… même manipulation que partout !
Mais… Je voulais signaler au passage : peu après le début du film, sur un journal apparaissant au fond de l’écran,  très rapidement dois-je dire, l’image d’Elvis ! Clin d’œil bien agréable…
Donc, bonne « distraction » pour « occupation » d’un soir !
Julie

 

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Pas tellement d'accord avec le compte-rendu ci-dessus du film : Les nouveaux chiens de garde.
 
Il est évident que ce sont toujours les « libertaires »  de Hara Kiri , Charlie Hebdo, Attak et j’en passe,  qui se mouillent pour sortir  un film de ce genre, monter des conférences comme celle d’hier, comme  « La semaine des utopies », des film comme « Les nouveaux chiens de garde,  L’an o1 » Etc. etc.
 
Et tout le monde y passe (la droite comme la gauche) pour montrer justement cette grande fumisterie.
Je dirai même que la gauche en prend plein le cabochon, même si  ça saute moins aux yeux, parce qu’ils sont moins voyants dans un gouvernement de droite.
Je dirai également que l’on nous montre très bien comment les lobbies, holding se servent simultanément des têtes en places, de droite comme de gauche, suivant ce qu' a voté la masse.
 
Juste ne pas oublier que cette tribu de libertaires est contre la droite et contre la gauche en place.
Et que de toute manière, ne pouvant être représentatif d’un parti politique (ceci étant contraire à leurs idéaux politiques), ils seront toujours du côté de ceux qui  critiquent le pouvoir en place.
 
Nous on s’en fiche, et l’on récupère les « perles » !
Gilles

 

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Pour ceux qui connaissent les médias alternatifs, rien de nouveau, ils savent tout ça.
Pour les autres, soit pour le plus grand nombre, ils n'iront pas voir le film; soit pour certains, ils verront la collusion classique, preuve à l'appui, entre le pouvoir politique, les médias et le monde des affaires, bref le système.
Ainsi les fameux experts en économie qui se trompent grossièrement, qui n'ont rien vu venir et qui continuent à être à leur poste. Et pour cause, ils sont multicartes dans les conseils d'administration des grands groupes, pris en flagrant délit de conflits d'intérêt. Ou les journalistes connus qui se font payer des "ménages"  autour de 20.000€ la prestation dans toutes sortes d'entreprises.
 
Mais ce n'est pas une raison pour jouer sur la corde sensible des laissés-pour-compte. Quiconque a un peu vécu ou étudié sait trop que bien des victimes deviennent bourreaux.
Et défendre la population qui refuse les réformes, n'est-ce pas donner crédit à la mentalité française si frileuse et rigide, championne des grèves et des révolutions, donc de la violence? Ce n'est pas aussi simple : le "peuple" n'est pas tout blanc et vierge; et les nantis que des pourris.
 
Il eut été bienvenu de montrer que d'autres s'essaient dans des utopies concrètes, ce que vous faites vous-même par ce film, évidemment, mais qu'il aurait été intéressant d'élargir à d'autres initiatives, petites mais nombreuses.
 
En conclusion, je ne rêve pas : tant que l'humain ne trouve pas le chemin de sa liberté intérieure, il ne faut pas l'attendre de l'extérieur. Sinon c'est toujours la même chose, on trouve des boucs-émissaires.

 

 SamVat

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Sur la piste du Marsupilami
Sur la piste du Marsupilami
2012
de Alain Chabat
avec Jamel Debbouze, Alain Chabat

 

Pas anagogique du tout... Vulgaire, stupide, lourd...  mais très agréable pour qui aime le Spectacle déjanté... et l'adorable Marsupilami...Détente assurée... et plein d'idées à retenir pour vivre heureux !
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Ce Marsupilami parfaitement mercurien, si léger, aérien et facétieux ne méritait pas un script si lourd!  Mais sans doute cela nécessite une légèreté d'être qui n'exclut pas la profondeur...

Heureusement quelques moments drôles, un village mexicain plus vrai que nature et des tenues follement bariolées sauvent de la vulgarité.

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